samedi 22 juin 2013

Epilogue

Samedi 22 juin.

Il pleut.
rentrés hier midi, nous avons ressenti cette curieuse impression de débarquer chez quelqu'un d'autre. Habitués depuis quatre semaines à vivre dans un espace somme toute restreint - similitude du CC avec le bateau - nous avons mis un peu de temps à retrouver nos marques dans la maison (modeste mais...immense) Floki quant à lui est resté près de nous pendant le repas du midi puis progressivement il a repris ses habitudes retrouvant les fauteuils et son canapé.
Que dire sur notre périple si ce n'est que cela a complété notre expérience de nomades et il nous a procuré quelques belles rencontres. A propos d'expérience, nous repensons à ce couple tourangeau venant roder leur nouveau véhicule intégral à Gréoux. 87 et 85 ans, des vétérans de la route ! notre provençal a quitté sa roulotte pour les andes et il doit actuellement randonner du coté du Machu Pichu. Nos hollandais un temps au soleil de la Camargue sont sans doute partis vers Vaisons la Romaine pour rendre visite à leur fille...
Jacqueline et Marc sont au soleil du Languedoc, quant à Annick et Xavier, ils sont en partance pour le cap ferret et ne tarderont pas à affuter leurs outils de pêche et à grééer leur kayak pour un nouveau séjour dans l'archipel de Chausey. La vie continue. Les souvenirs sont fixés. Nous allons retrouver avec bonheur nos filles et nos petits...

Merci à ceux qui auront eu la gentillesse de consulter ce modeste blog - carnet de route.

Une page pour les cartes est désormais en ligne ainsi que la version chronologique de ce récit :


vendredi 21 juin 2013

Tout commence et finit à Granville

Vendredi 21 juin 08h57

Une fois de plus, notre Bil est à la pointe du roc. Notre voyage arrive bientôt à son terme. Nous serons à la maison pour déjeuner ce midi.
Nous étions ici le vendredi 24 mai, premier jour de notre périple. Lorsque nous partons vers le Sud, Granville est traditionnellement notre première étape. Il en est de même au retour. Que voulez-vous, chassez le naturel, il revient comme la marée. Balade hier après midi sur le plat. Le soleil nous chauffait le dos. Quelques baigneurs. Mer haute. Qui aurait pu prévoir quelques heures plus tard ces averses qui ont humidifié  la soirée ? C'est ainsi par ici, comme dans le Cotentin, le ciel est changeant et manque singulièrement de stabilité en cette journée de solstice d'été...
l'aube se lève sur Granville

Bretagne éternelle

Temps nuageux à couvert, nous décidons d’abréger notre séjour dans le golfe pour faire route vers l’intérieur. Nous nous posons à Mauron après avoir testé les aires de Josselin et Ploermel. A Josselin, la place St Martin ne nous convient pas, pas plus que la pseudo aire de Ploermel  qui est pentue derrière la poste. C’est donc le cimetière de Mauron qui est en face, bordé de jardinières. Nos voisins sont au calme et nous aussi, nous sommes seuls dans cette bourgade noyée dans la verdure.
Le chateau de Komper, centre de l'imaginaire Arthurien


 Jeudi 20 juin, nous entamons un repérage du château de Komper avant de filer vers Pacé où cet arrêt sur la route de Granville nous permettra de faire quelques emplettes à Ikea – bon de 70 € oblige – après avoir déjeuné sous le vent de ses murs bleus. Le soleil est là. L’imaginaire Arthurien a alimenté notre reflexion. Ce sera donc une prochaine escapade en Bretagne en septembre. Dans un bon créneau météo, ce qui ne devrait pas poser problème car ce prochain voyage s’étalera sur une petite semaine, nous pourrons aller à la rencontre des légendes de Brocéliande et remonter le temps autour du golfe.


mercredi 19 juin 2013

D'ile en île

Fuyant le front orageux, nous sommes partis vers le Nord en faisant l’impasse sur Rochefort, trop menacée encore au plan météo. Cap sur Noirmoutier où ne resterons que le temps de déjeuner et d’aller ensuite faire le tour des remparts du château.

 Noirmoutier en l’île est comme en léthargie commerciale. Presque aucune boutique n’est ouverte. La plupart ouvrent vers 15h30 ! En plein mois de juin on peut se poser des questions sur les commerçants locaux et leur envie d’accueillir leurs clients. Le salon du livre de mer avait lieu ce week end sous un grand chapiteau dressé sur la place d’armes. Un peu déçu par la tristesse des rues piétonnes, nous décidons de quitter l’île pour faire route vers le nord nord ouest et le sud…de la Bretagne. Nous écartant du front, nous retrouvons des embellies et le soleil nous salue lors de sa plongée en face de la plage de Fogéo à Arzon. Nous voici donc sur la bordure sud du golfe du Morbihan.
Notre husbil sur l'aire (fort bien organisée) d'Arzon

27ème journée de voyage. Mercredi 19 juin. 08h30 sans doute l’une des plus belles balades matinales avec Floki. Nous traversons un parc fort bien dessiné et planté de nombreux arbustes en direction du centre Miramar, la thalasso du Crouesty ressemble à un bateau. Nous mettrons nos vélos à terre tout à l’heure, les éclaircies sont enfin de retour.


lundi 17 juin 2013

Autour de l'huitre, de Burdigala à Oléron

Excellente soirée familiale à Eysines autour de l’huitre et des petites araignées ou moussettes si vous préférez. Samedi matin, Annick nous a montré les quais rénovés, le fameux miroir d’eau qui semble se confondre avec la Garonne et le centre de la ville de Bordeaux. Michel Bodin peut être fier de l’action municipale de son gendre. Le plus connu des conférenciers du CCHL d’Agon Coutainville s’est placé dans le sillage de Malraux en redonnant tout leur éclat aux façades bourgeoises qui bordent la Garonne et en exhumant le palais Gallien qui disparaissait sous la végétation tel un temple inca perdu dans la forêt péruvienne. Cet édifice n’a rien de palatial, il s’agit en fait d’un amphithéatre du IIIème siècle de 110 m sur 137 dont quelques portes du coté sud ouest sont encore en élévation. Niché au cœur même de la ville de Bordeaux, il témoigne de la présence romaine dans l’ancienne Burdigala.

Mention spéciale pour Xavier et ses succulents magrets de canard, un plat quasi étoilable en accord parfait avec le château Lachesnaye, un haut médoc de 1995, heureuse coïncidence avec l’année de la découverte de la première exoplanète orbitant autour de l’étoile Pégase par les astronomes de l’observatoire de Haute Provence (Cf l’article sur notre passage à St Michel l’observatoire).
Route samedi soir vers La Palmyre et longue nuit de repos après nos libations bordelaises. Coté météo, cette remontée vers le Nord nous a permis de fuir la fournaise aquitaine pour rejoindre des rivages hospitaliers sur la côte sauvage. Longue traversée dimanche matin de Marennes – Oléron pour escaler près de la plage des huttes à quelques kilomètres du Nord de l’Ile. Déjeuner et vélos à terre pour aller à la rencontre du phare de Chassiron et du pertuis d’Antioche où deux cargos barrent l’horizon de leurs longues silhouettes. Nous prenons plaisir à pédaler sur les petites routes et chemins de l’île. Le vent du Nord est faible, la température frôle les 24°, le ciel est clair à nuageux. En somme, une belle journée de vacances Oléronnaise.



Notons également qu’après les îles danoises, suédoises, norvégiennes et l’île allemande de Fehmarn, notre husbil a enfin roulé sur sa première île française. Elle ne devrait pas être la dernière puisque nous avons l’intention d’aller à la découverte de Noirmoutier après avoir constaté l’état d’avancement du gréément de la frégate Hermione qui est désormais a flot dans le port de Rochefort.

vendredi 14 juin 2013

Face à l'océan

Vendredi, 8h30, moment idéal pour aller saluer l’océan. La plage est quasi déserte, au loin seul un couple arpente l’immense étendue de sable de cette côte d’argent  où les rouleaux font le bonheur des surfeurs. L’occasion est propice à la réalisation de vues sur 180°, l’un de ces panoramas viendra enrichir, comme d’habitude, le bandeau de tête du blog de votre serviteur et il devrait sans peine s’articuler entre les rivages du Cotentin et la quiétude des lacs suédois. Je vous livre ici un aperçu qui prouve que le front océanique est passé et que le soleil est de nouveau présent.




Un rapide bilan effectué d’après notre journal de bord fait apparaître seulement 3 jours de pluie sur 22 jours de voyage, avouons que pour l’instant, les routes du sud ont plutôt tenu leur promesse. Fin de matinée nous quitterons Mimizan pour remonter un peu vers le Nord. Escale familiale à Eysines ce soir et au menu : dégustations de moussettes, en provenance directe de Granville. 
Floki au retour de sa promenade matinale dans les bois

jeudi 13 juin 2013

Au pied de la dune

Sous le soleil landais

Arrivés pour déjeuner à Mimizan Plage hier mercredi. Tempête de bleu et 26° à l’ombre. Comment résister à l’envie d’aller avec Floki mettre les pattes dans l’océan. Le sable me brûle les pieds et les rouleaux de Mimizan sont fidèles à leur réputation. Floki fait des bonds. Il  semble apprécier la mer et revient au sec le pelage trempé ce qui lui donne un air sauvage de canidé en errance à la recherche de sa pitance. Nous attendons 17h30 que la chaleur décline pour partir faire un tour vers le centre du bourg. Des gamins se jettent à l’eau du haut du pont qui mène vers les plages du Nord. Ils peuvent ainsi nager en sécurité loin des redoutables baïnes.
Jeudi matin, la dégradation météo prévue est là, il crachine. Le ciel est couvert. Nous bougeons notre Bil pour vidanger les eaux grises et reprendre 75 litres d’eau potable. Retour à notre emplacement.


Au passage près de la borne, nous remarquons un camping car allemand avec un immense portrait sur les cotés. Je décide d’aller au renseignement auprès d’Helmut qui s’affaire à l’arrière auprès de ses vélos. Il parle un français impeccable et m’apprend qu’il est de Heidelberg et qu’il commercialise des verres sans reflet pour cadres, optiques etc…En fait, il utilise son véhicule commercial à titre privé et me demande la météo à venir car son intention est d’aller en Espagne. www.helmut-on-tour.com n’est donc pas le récit de ses pérégrinations. En réalité, il travaille pour www.claryl.com

Nous attendons le retour du soleil pour demain… Quelle joie d'être au bord de l'eau et de pouvoir embrasser l'horizon du regard.

mercredi 12 juin 2013

Dans le Marsan

Moi, je ne suis pas admis au parc animalier sinon les canards passeraient un mauvais moment
Venant du Périgord, nous avons transité par la Gironde et passé une nuit sur la colline de La Réole qui domine la Garonne. Route Sud Sud Ouest ensuite vers Mont de Marsan. Nous abordons le sud de la ville à la recherche du vendeur d’accessoires de Mont St Pierre pour y faire l’acquisition de deux bidons d’Aqua Kem blue pour nos toilettes et d’un bouchon connecteur pour notre réservoir d’eau potable qui devrait nous faciliter grandement les ravitaillements à venir en libérant de toute contrainte la personne qui tient le tuyau.
Notre Husbil posé à Mont de Marsan

Vous avez vu mon beau profil ?

Sa majesté, la grue couronnée


19h00, le rosé est frais

un faux air de Florent Pagny, non ?


Mont de Marsan nous accueille dans son ancien camping municipal. Immense. Nous sommes seuls sur ce grand terrain qui jouxte le parc animalier de la ville. Les cris stridents des paons bleus nous parviennent régulièrement et nous incitent à leur rendre une petite visite. Les animaux sont en liberté sur 4 hectares. Nous croisons des chèvres, des mouflons de Corse (I Muvrini) , des lamas, des grues couronnées, des lièvres de Patagonie qui se laissent facilement  approcher. Fin d’après midi, le soleil fait son grand retour sur les landes. Demain, nous irons vers l’Océan en rejoignant Mimizan Plage où il sera agréable de mettre les vélos à terre.

lundi 10 juin 2013

Un chateau composite

Nous avons poussé jusqu’à la bastide de Monpazier, la mieux conservée de toutes, la météo s’est dégradée et nous nous abritons des averses orageuses en attendant paisiblement sous des cornières du XIIème qui cernent la place du village. Une brocante est organisée ce week end et les déballeurs ont investi la halle du XVIème dont la charpente de châtaignier a plutôt bien traversé le temps.




 Route plein sud pour jeter un œil sur le château de Biron, le plus important du Périgord dont l’un des occupants a eu la tête tranchée pour avoir trahi Henri IV ; selon la légende, Charles de Gontaut-Biron promène sa tête sur les remparts dans la nuit du 31 juillet… La famille était dans la place du XIIème au XXème siècle. Vieille famille agenaise qui a intrigué avec plus ou moins de bonheur auprès des rois de France…

En regardant leur demeure, on peut lire aisément les différentes époques du château, la partie centrale du XIIème n’est pas sans rappeler le donjon du château de Guillaume à Falaise. 

samedi 8 juin 2013

La ville à remonter le temps

Vendredi 7 juin
Arrivés à Sarlat pour déjeuner, nous escalons à 10 minutes de marche de la cité médiévale. La sortie digestive avec Floki va m’amener à faire connaissance d’un couvreur dont l’entreprise a été rachetée à son grand dam par des étrangers, les héritiers ayant décidé de vendre l’affaire. Floki a poursuivi un lièvre sorti d’entre les palettes de tuiles. « En début de matinée, il y en a 60 ici et j’ai même vu des chevreuils dans le pré juste à coté » il faut dire que Sarlat est noyée dans la profonde verdure perigourdine. Nous verrons demain matin si notre couvreur n’a pas trop exagéré.
l'église Ste Marie

Les nourritures du corps ont remplacé celles de l'esprit...

Vers 15h00 nous descendons vers le centre ancien que nous retrouvons avec bonheur tant chaque rue, chaque place, chaque cour, chaque détail architectural est un régal pour les yeux. La surprise est toujours au rendez vous au détour de tel passage biscornu. Là, on déniche une galerie d’art, ici c’est un fileur de verre qui travaille sous nos yeux. Son métier est rare, il ne sont que quinze en France.
La chapelle des pénitents bleus
La marche des siècles se reflète souvent verticalement : rez de chaussée médiéval, étage gothique ou renaissance, faîtage classique. Les fenetres à meneaux sont autant d’écrins entourés de pierres blondes. Il faut dire qu’à Sarlat même les maisons les plus modestes distillent un charme enjôleur comme nombre de logis aux murs trapus qui s’appuient sur les lourds vestiges des remparts. Nous concentrons notre attention sur l’église Ste Marie, désaffectée à la révolution, laissée à l’abandon, elle a été restaurée au début du siècle et Jean Nouvel, l’enfant du pays, lui a refait un lifting contemporain adapté à sa condition de marché couvert.

Un peu plus loin, je m’attarde sur la chapelle St Benoit qui date du XIIème, elle est bâtie sur les restes de l’abbaye Romane du IXème. On la nomme aussi la chapelle des pénitents bleus…
Samedi 8 juin, 09h30 nous nous apprêtons à nous immerger dans l'immense marché qui couvre l'ensemble de la cité médiévale.

vendredi 7 juin 2013

Hiéroglyphes en Lot

Peu après avoir abordé le Lot nous stoppons sur l’aire de Figeac à 150 m du centre ville. Arrêt incontournable dans la ville qui a vu naître  Jean-François Champollion en septembre 1790. 



Sur la place qui porte son nom, un musée lui est consacré. Le vieux Figeac présente de très nombreuses maisons du XVème et du XVIème. Elle est d’ailleurs classée ville d’art et d’histoire. Place des écritures, une immense reproduction de la célèbre pierre de Rosette couvre le sol. Comme vous le savez, l’original est au British Museum et c’est grâce à la version grecque du texte que le génial Champollion a pu en octobre 1822 déchiffrer la signification des hiéroglyphes notamment grâce au cartouche de Ramses.

Nous poursuivons notre route vers Gramat, choisie pour l’étape d’aujourd’hui. La température est de 28° et nous attendons avec impatience la fraicheur du soir.

jeudi 6 juin 2013

A Ségur, dans le parc naturel régional des Grands Causses

La méridienne nous a mené vers Millau et au détour d’un virage nous apercevons le fameux viaduc. Impressionnant. Ravitaillement en gaz un peu au Nord de la localité aveyronnaise et nous contemplons les monts des Grands Causses sous le soleil encore très présent cet après midi. Quel contraste avec les étendues plates de la Camargue. Nous passons tout près de Micropolis, le site dédié aux insectes et aux travaux du célèbre entomologiste Fabre. 





Longue discussion en fin d’après midi avec un couple ayant loué une roulotte stationnée juste à coté de nous dans le bourg du village de Ségur. Jovial, leur percheron, est au repos dans le clos et mange son avoinée. Du bois a été apporté pour le feu de la soirée. Ils sont de Salon de Provence et vivent au rythme des pas de leur cheval. Nous échangeons beaucoup sur nos voyages respectifs, ils partiront prochainement pour le Pérou…
10h30 Jeudi 6 juin. Jovial le percheron  a été attelé par le couple sous le contrôle d’une jeune fille de la ferme qui loue les roulottes. Ils partent pour leur dernière journée de randonnée derrière leur cheval et croisent notre Bil en partant. Rencontre insolite et contraction du temps…

mercredi 5 juin 2013

En Camargue

Hier, nous avons entamé notre route vers l’Ouest pour fuir les orages qui devraient arriver ces jours ci par les Alpes Maritimes. Nous poursuivons le soleil qui dispense toujours largement ses bienfaits ce que semblent particulièrement apprécier nos voisins néerlandais de Breda qui, arrêtés à St Martin de Crau pour la soirée, nous ont raconté qu’ils sillonnaient la France depuis de nombreuses années eux aussi à la recherche de la lumière solaire « des vitamines », ils parlent un français remarquable appris tout au long de leurs longues années de voyage dans notre pays. Bien entendu, ils connaissent l’aire du roc à Granville où « il y avait de la neige sur les vitres de notre fourgon » lorsqu’ils sont passés il y a quelques mois…

Sur l'aire de St Martin de Crau - mercredi 5 juin matinée


Une fois nos services effectués, nous partirons vers le mas Thibert en bordure du grand Rhône pour découvrir la faune et la flore aux marais du Vigueirat.

En fait, nous avons opté pour le mas du pont de Rousty qui abrite le musée de la Camargue. Juste en face, nous découvrons l’œuvre de l’artiste japonais Tadashi Kawamata qui a réalisé un observatoire en bois dans le cadre de Marseille Provence 2013. Cet ensemble ressemble à la proue d’un navire et se nomme « horizons » et permet d’embrasser de la vue une bonne partie de la partie sud des étendues camarguaises en direction de l’étang du Vaccarès.


Floki à l'ombre d'un tamaris devant le musée

Les chevaux camarguais et leur robe claire

 Histoire de s’ouvrir l’appétit, nous partons par le sentier de découverte qui nous permet de découvrir la station de pompage de l’eau, la faune aquatique et les paturages. Après avoir cheminé pendant une demi heure, nous abordons les paturages et l’une des six manades de taureaux. Notre effort est récompensé et nous ne regrettons pas d’avoir affronté les  moustiques et autres insectes qui peuplent cet endroit naturel. Au retour, je m’aperçois que j’ai une araignée qui s’est accrochée à ma jambe. A bord de notre Bil, les moustiquaires sont partout déployés. Déjeuner. Il fait 25° , pas de vent. Nous partons ensuite vers Aigues Mortes, passons à coté de la Grande Motte et contournons Montpellier par le Sud.

lundi 3 juin 2013

Troglodytes, Celtes et Gallo Romains

Journée Escale à Gréoux. Ce matin mouvements de notre Bil pour nous mettre l’avant vers l’Ouest et bénéficier ainsi d’une ombre élargie pour déjeuner dehors ce midi. Il faut dire que la température est de 27° et notre ami Floki a pris ses dispositions pour trouver un peu de fraicheur à l’extérieur.





Nous musardons dans les petites rues commerçantes du centre ce matin. Les terrasses se remplissent et les échoppes avancent leurs lots de marchandises devant leurs vitrines. Le ciel est azur, d’un bleu profond qui embellit les matinées provençales. Cet après midi, montée vers le château des templiers qui domine la ville. Il est en cours de restauration et n’est pas encore véritablement mis en valeur. La façade Nord a subit l’outrage des siècles mais les pierres blondes des ruines témoignent encore avec force d’un passé tumultueux.

 Notre promenade se termine par l’incontournable passage devant les thermes Troglodytes, Celtes et Gallo Romains. Une curiste nous a précisé ce matin qu’elle ressentait véritablement les bienfaits de sa cure. Un couple qui semble ne pas avoir besoin de ce genre de stage ce sont nos voisins arrivés en fin de matinée dans leur intégral mobile flambant neuf. Nous prenons langue et nous apprenons qu’ils sont de Joue les Tours et que le chauffeur a travaillé sur le site du Ripault hier en 1968 ... En fait, ils étaient déjà nos voisins immédiats à Ste Croix de Verdon. Un équipage dynamique pour 87 et 85 ans. 27 ans d’expérience en CC. Joli parcours qui prouve que le CC c’est comme le bateau, il n’y a pas d’âge limite pour le pratiquer avec bonheur.

Un temple et des...thermes

Après avoir passé la nuit au bord des eaux émeraude du lac de Sainte Croix de Verdon, nous poussons à Riez, distante d’une dizaine de kilomètres. Le soleil est désormais bien présent et il illumine le grenier d’art qui se déroule au centre du bourg. Ravitaillement en eau sur la grande aire centrale et déjeuner tous lanterneaux ouverts.



 Nous partons ensuite découvrir les colonnes romaines qui font la fierté de la ville. Elles sont impressionnantes avec leur 7 m de haut. En fait, il s’agit des restes d’un temple consacré à Apollon. Votre serviteur qui n’en est pas un, n’a pas résisté au plaisir de caresser ce granit gris de l’Esterel qui a été longuement poli par les hommes et le temps. Les colonnes reposent sur des blocs de marbre blanc. Superbe.

COLONIA IVLIA AVGVSTA APPOLINARIS REIORVM

 L’empereur Auguste a été bien inspiré en créant une ville ici dont beaucoup de ruines subsistent à – 2m50 sous le sol actuel. Du boulot en perspective pour les archéologues.
Aux alentours de 15h00, nous sommes en approche de Gréoux les bains. Surprise, le camping cariste d’à coté vit dans la région depuis plus de 20 ans mais il est originaire de St Vaast. Quant à nos voisins de l’autre coté, l’une des personnes de cet équipage est de…Barfleur. Le Cotentin se serait-il donné rendez vous sur ces chaudes terres du Sud ?
A Gréoux les Bains



En tout cas, Floki, quant à lui, a un imposant Terre Neuve comme voisin immédiat avec lequel il a immédiatement fait connaissance. Son maître est allé récemment à St Vaast enterrer son père (à lui pas du chien)

dimanche 2 juin 2013

De thermes en lac

Services effectués samedi matin nous poussons vers le Nord et Digne les Bains nous accueille sur son parking fréquentés par les camping curistes qui se reconnaissent facilement à leur petit sac bleu porté au coté. Les tamalous se sont donnés rendez vous ici au fond du canyon à trois kilomètres de Digne. Nous déjeunons sur place et improvisons comme à chaque fois la suite de notre itinéraire.

 Où dormirons nous ce soir ? la question se renouvelle avec bonheur chaque jour. Cela fait partie du charme de notre nomadisme. Nous décidons de rester dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres à proximité de notre objectif de la semaine prochaine : le marché de Gréoux les Bains prévu mardi.
 Montée sur l’impressionnant plateau de Valensole où les immensités de lavande promettent un énivrant parfum pour les semaines à venir. L’aire de Sainte Croix de Verdon a retenu notre attention, nous y arrivons en milieu d’après midi. Comme à l’accoutumée lors de nos arrivées,

 Floki est le premier à mettre pattes à terre, rapide reconnaissance de notre environnement en sa compagnie et nous partons découvrir les ruelles et les petits escaliers qui mènent jusqu’au lac. Bains de pieds dans une eau plus que fraiche. Tonique. Nous regagnons notre bil d’où la vue est extraordinaire sur le lac et les montagnes qui le cernent. Au fond, Moustier sort de l’ombre en fin d’après midi. Les gorges du Verdon sont sur sa droite. Un décor de western qui complète celui rencontré dans la matinée à Digne.

Bories et coupoles

Vendredi 31 mai. Nous quittons notre hâvre au creux des collines de Gordes pour descendre quelques kilomètres plus bas sur un parking balayé par le mistral qui provoque un soulèvement de tornades de sable blanc qui fouettent les visages. Nous partons à pieds le long du chemin menant au village des bories. Tout au long du parcours, les lauzes veillent sur la robustesse des murs de pierres sèches. Peu de monde, très peu de monde en cette matinée ensoleillée mais encore fraiche. Quel contraste avec notre première visite il y a 24 ans. Il est vrai que nous étions alors en plein après midi d’un mois de juillet et que la température était caniculaire. Nous explorons le village dans ses moindres détails, programme rapidement abandonné lors de notre première visite la chaleur étant trop difficile à supporter. Retour à notre bil après une demi-heure de marche et déjeuner sur place. Nous décidons ensuite de partir vers les alpes de Haute Provence et nous arrivons à St Michel l’Observatoire. Nous parcourons les quelques centaines de mètres qui séparent notre aire du village. Un parcours « Lou camin dis estrellos » ce « chemin vers les étoiles » nous emmène au gré des découvertes astronomiques classées chronologiquement jusqu’au sommet de St Michel d’où un magnifique panorama dominant l’église haute du XIIème embrasse les coupoles de l’observatoire, la montagne de Lure et les sommets environnants  encore enneigés vers le Sud Est.

A Gordes en Lubéron

Cap à l’Est en cette matinée ensoleillée du jeudi 30 mai 2013. Nous filons vers Gordes. Le celèbre village du Luberon domine depuis des siècles la vallée de l’Imergue. Nous nous posons derrière la Gendarmerie. Quelques camping caristes allemands ont déjà mis leurs cales en place.Nous en faisons autant, nous resterons à Gordes jusqu’à demain matin, nous quitterons notre emplacement pour aller voir si les pierres des Bories sont aussi chaudes qu’il y a quelques années.
 Petite sortie pour dégourdir les pattes de notre loup et nous partons à la découverte du village. Nous errons au gré d es nombreuses calades – petites ruelles pavées bordées de caniveaux à deux rangées de pierres qui se transforment parfois en escaliers. – des passages voutés, des arcades de vieilles et hautes maisons et des vestiges de fortifications. Gordes est pleine de charme avec ses nombreuses boutiques et ateliers d’artistes.


jeudi 30 mai 2013

En Provence

Plongée dans les gorges du tarn avant Florac et traversée des vallées cévenoles. Nous sommes en montagne et la route n’en finit pas de dérouler ses lacets. Le parc des Cévennes nous dévoile sans retenue toutes ses nuances de vert. Retour en plaine et cap sur Nimes. Au sud Est les petits cumulus annonciateurs de beau temps surplombent l’horizon entre des taches d’un bleu profond. 

Nous décidons de faire un petit pèlerinage aux Baux de Provence. Un camping cariste sarthois en repart, il nous donne son ticket de stationnement. Sympa. C’est 5 € pour stationner la journée entière jusqu’à 20H00.Nous entrons dans le village par la porte de l’Eyguière située au bout d’un long escalier qui monte le long de la roche. Françoise écume les boutiques et nous dégustons avec plaisir les produits sucrés et salés régionaux.

 Route vers l’Ouest et Comps pour l’étape du jour au bord du Gardon.

Jeudi matin, ciel bleu et température douce. Nous sommes dans le Sud…

les photos concernant cet article seront mises en ligne ultérieurement, la liaison 3G étant difficile ce matin.

mercredi 29 mai 2013

Au coeur du Gévaudan


Montée à 1200 m et passage du tunnel du Lioran hier après midi. A sa sortie, nous découvrons quelques plaques de neige de chaque coté de la route. Puis, nous faisons route sur Mende par la D206 à travers les hauts plateaux de La Margeride entre Lot et Truyère. 

16h30, nous posons notre Bil au bord du Lot à Mende. Quelques courses pour nous ravitailler à l'Intermarché juste à coté de notre aire et achat de gateaux pour fêter dignement l'anniversaire de Françoise.
Nous sommes juste à quelques encablures du pont Notre-Dame qui date du XIIème et dont la voute de 22 m est haute de 7 m. A noter qu'il n'a jamais été emporté par les crues.

Nous décidons de passer la soirée et la nuit à Mende la Corrézienne.


Extrait du site de la ville :


mende-g
Des hauteurs surplombant la ville, nous découvrons une charmante cité, blottie autour de sa monumentale cathédrale gothique. L'omniprésence de cet édifice religieux nous donne les clés de l’histoire de Mende ; elle symbolise la toute puissance des évêques et raconte les origines de cette ville de pèlerinage qui a grandi autour du tombeau de Saint Privat.

Au fil du temps...

Au IIIe siècle, les habitants du Gévaudan sont les Gabales. Privat, leur évêque refusant de livrer son peuple aux Alamans sera martyrisé, selon la légende populaire, et jeté du haut du mont Mimat dans un tonneau hérissé de clous.
Au Moyen Âge, la situation géographique de Mende, entre le Languedoc et l’Auvergne, favorise le commerce et l’artisanat. Elle devient alors une cité prospère puis une ville puissante. Au Xe siècle, l’évêché a son siège à Mende.
L’évêque Aldebert III du Tournel se rend maître de la ville au XIIe siècle et l’entoure de remparts. En 1161, il est le premier du Languedoc à rendre hommage au roi de France, Louis VII, qui lui accorde dans une bulle d’or les pouvoirs temporels.
Afin de résoudre leurs différends, en 1307, l’évêque et le roi signent un acte de paréage pour définir les terres du roi, celles de l’évêque et les terres communes. L’évêque de Mende devient comte du Gévaudan, Mende, une principauté ecclésiastique.
La ville connaîtra de sombres heures pendant les guerres de religion. Malgré la réforme protestante qui convertit une partie du Gévaudan, Mende reste fidèle à la foi catholique. Sa devise vient de là : "Les ténèbres ne m’envahiront point", son blason également "le soleil rayonnant".
En 1581, le capitaine huguenot Mathieu Merle s’empare de la ville, décime le clergé et en 1581 détruit la cathédrale.
La peste venue de Marseille en 1721 franchit les portes de la ville pour y mener sa funeste destinée. Cette terrible maladie contagieuse est une des causes de la destruction des remparts "pour que l’air circule mieux".
La ville la plus peuplée et la plus puissante du Gévaudan devient le chef-lieu du département de la Lozère à la Révolution.
Au XIXe siècle, Mende est le premier chef-lieu entièrement éclairé à l’électricité (1888); dans le même temps, elle voit son industrie textile décliner puis disparaître au XXe siècle.